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La dynastie Hérodienne
 

En 66 avant J.C. le royaume de Judée est toujours dirigé par la dynastie Hasmonéenne (descendante des Maccabées).

Mais après une lutte de trône, les romains alliés des Hasmonéens, se prononçèrent pour Hyrcan II à la tête de la Judée.
Hyrcan II était accompagné dans sa politique par son allié Antipater I d'Idumée (au Sud-est de la Judée, entre la mer Morte et le golfe d'Aqaba). Antipater I était un homme riche qui était reconnu comme chef par les Iduméens. Les Iduméens furent convertis de force au Judaïsme par les rois de la dynastie Hasmonéenne, ce qui fait que les Antipater étaient de confession Juive.

En 49, à Rome, la guerre civile éclata et Antipater I adopta la cause de Jules César. Pour le remercier, celui-ci en 48/47, le nomma Procurateur de Judée à la place du prince Hasmonéen Antigonos II Mattathias, fils d'Aristobule II, avec le droit de percevoir les impôts, tandis qu'Hyrcan II prit le titre d'Ethnarque des Juifs. Les fils d’Antipater I furent eux aussi promu dont Hérode (le futur Hérode le Grand) qui reçut le gouvernement de la Galilée en tant que Stratège en 48/47 avant JC à l'âge de 25 ans.

La dynastie Hérodienne est en place.

Hérode le Grand naquit en 74/73 av JC. En 46 Sextus César le nomma Stratège de Cœlé-Syrie et de Samarie (nord de la Judée). À la mort de son père, en 43, Hérode lui succéda au poste de Procurateur de Judée. Tétrarque de Galilée de 41 à 40. Marc Antoine et Octave le nommèrent roi de Judée de 40 à 37, puis le Sénat Romain le nomma roi d'Israël en

37 avant J.C., titre qu'il conserva jusqu'à sa mort en 4 avant J.C.

MASSADA (70/74 ap. JC)- Forteresse du desert du Néguev.
Massada était une simple garnison fortifiée par les premiers Princes Hasmonéens.

Presque toutes les informations historiques sur cette forteresse proviennent de

l'historien juif Flavius Josèphe (37 à 100 ap. J.C.). Hérode le Grand fit fortifier 

Massada pour lui-même, comme un refuge dans le cas d'une révolte.

En 66 ap. J.C., au début de la première guerre Judéo-romaine contre l'Empire

Romain, un groupe de rebelles extrémistes Judaïque, appelé les "Sicaires de

Massada", prit ce poste de garnison Romain à l'aide d'une ruse. Lors des deux ans

qui suivirent les Sicaires de Massada utilisèrent la forteresse comme base arrière 

de leurs raids et pillages des territoires Romains.
 

Les Sicaires de Massada étaient commandés par Eléazar Ben Ya'ir. En 70, après la destruction

du second temple de Jérusalem, ils furent rejoints par des Zélotes et leurs familles qui avaient été

expulsés de la ville peu avant la destruction de la cité. Ce qui porta leur effectif à environ

1.000 hommes. En 72, le gouverneur romain de Judée (ou Iudaea), Lucius Flavius Silva marcha

sur Massada avec la légion Romaine X Fretensis et 6 cohortes auxiliaires, soit environ

8.000 hommes et assiègea la forteresse de Massada. Après des tentatives ratées pour détruire le

mur de la forteresse, ils construisirent un mur parallèle d’encerclement, puis une rampe de siège

de 100 m de haut contre la face ouest du plateau, en utilisant des milliers de tonnes de pierres et

de terre battue. Les Sicaires étaient sûrs que la forteresse serait imprenable. Ils possédaient

seulement des armes, des citernes d’eau et beaucoup de vivres.

La forteresse avait été conçue pour soutenir un long siège.

La rampe fut terminée au printemps 73, ce qui permit enfin aux Romains d'attaquer le 16 Avril, la paroi de la forteresse avec un bélier géant. Les romains, en plus de la légion X Fretensis et 6 cohortes auxiliaires, comptaient un certain nombre d'unités auxiliaires supplémentaires et des prisonniers de guerre juifs, totalisant ainsi près de 15.000 hommes pour écraser la résistance juive à Massada. Les Romains réussirent à pénétrer dans la forteresse, ils découvrirent que 936 de ses habitants s'étaient suicidés se voyant battus. Ils avaient préféré la mort plutôt que de faire face à l'humiliation, l'esclavagisme ou l'exécution par leurs ennemis. Avant de se tuer ils avaient mis le feu à tous les bâtiments et magasins qui renfermaient les réserves de nourriture. Flavius Josèphe a écrit deux discours d'agitation que le chef Sicaire avait fait pour convaincre ses camarades de se tuer.

Le récit du siège de Massada par l'auteur est lié à deux femmes qui ont survécu au suicide collectif en se cachant dans une citerne avec cinq enfants. Mais il existe un désaccord entre les historiens quant à la véracité de l'histoire de Flavius Josèphe, qui fonda sans doute sa narration sur les commentaires de terrain des commandants Romains qui lui étaient accessibles.

 

Voir les textes complets sur le site :

http://antikforever.com/

 

 

Armes et protections utilisées par les armées d'Hérode et les Sicaires

 

Hérode le grand qui gouvernait toute la Judée, la Samarie, la Galillé et l'Idumée avait réorganisé toute son armée de façon régulière. L'équipement était typique des armées greques et romaines. Les juifs étaient très présents dans les rangs de fantassins et cavaliers. Pour sa protection personnelle il avait même fait appel a des celtes de Galates (Turquie), de Gaule et de Germanie. Et oui des celtes en judée !

 

L'uniforme militaire sous Hérode était très variable. Nos sources sont issus de trouvaille de l'archéologie israelienne mais aussi des fresques ou statuettes présentant des guerriers de cette époque dans d'autres pays.

 

Nous pouvons déjà faire une distinction entre l'uniforme du cavalier et du fantassin, ou du zélote qui se bat à Massada.

 

Le cavalier lourd, d'après nos sources, est le plus souvent couvert d'une lorica squamata à écaille ou d'une cuirasse lamellaire typique du proche orient. Et pour les plus riches, une cuirasse musclée. Il est équipé aussi de jambières à la greque et d'un casque boetien ou hellenistique. L'arme la plus commune des cavaliers étaient la spatha. C'était un glaive à lame longue pour frapper l'ennemi du haut du cheval. Le bouclier devait être rond ou oval de bois recouvert de lin ou de bronze.

 

Le fantassin quant à lui est armé différament. Il porte la lorica hamata romaine (cotte de maille) issus des guerriers celtes avec ou sans pteruges. Il porte egalement des jambières greques (type Cnèmides) et le casque hellenistique typique. Un bouclier rond type macédonien en bronze ou un grand bouclier ovale de lin et de bois. Du côté offensif, il possède une ou deux lances et une épée courte type Gladuis hispaniensis à lame longue, machaira et épée Celte.

 

Le Zélote ou le Sicaire juif de Massada est quant à lui très faiblement armé, mais il a su trouver des armes rapidement soit en les volant aux romains (glaives type pompéi ou Mainz) ou en prenant celles stockées par Hérode le Grand dans la forteresse de Massada 70 ans auparavant (gladuis Hispaniensis). Des restes de lorica squamata, hamata et segmentata y ont été également retrouvés. Ainsi que des casques de type Weiler et Weisenau/imperial gaulois. Les boucliers étaient de type Scutum (rectangulaires à bouts arrondis) et ovales.

 

Autre élément très intéressant, Ygael Yadin (archéologue israélien) a retrouvé des bords de boucliers, des fourreaux et des ceintures en cuirs machouillés par des humains. Pour ma part cela attesterait de la grande détresse des assiegés juste avant leur suicide collectif.

HÉRODE LE GRAND ET LES RÉVOLTES DE JUDÉE

 

massada israel forteresse

The army of Herode the Great

Osprey publishing - Samuel Rocca

MASADA VIII

The Yigael Yadin Excavations 1963–1965
Final Reports - THE MILITARY EQUIPMENT

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